DonaldMorrison

«Le hors-la-loi de Mégantic»

Source: «Nouvelles des Cantons-de-l'Est: Gould». Le Progrès de l'Est: organe des populations des Cantons de l'Est. 5e année, n° 479, 27 juillet 1888, [p. 3].
Source: «Nouvelles des Cantons-de-l'Est: Lac Mégantic». Le Progrès de l'Est: organe des populations des Cantons de l'Est. 9e année, n° 479, 23 août 1892, [p. 3].

Donald Morrison est un criminel ni plus ni moins comparé, dans les journaux de l’époque, à l’archétype du «cowboy» en cavale. Son histoire débute avec l’endettement de son père empruntant de l’argent à McAuley, maire du village de Mégantic. Pour empêcher la perte de la terre familiale, Donald est «cowboy» dans l’Ouest canadien et au Texas. Malheureusement, la propriété des Morrison tombe aux mains dudit maire, qui la vend à Auguste Duquette. Les lieux sont vandalisés et incendiés peu de temps après, en mai 1888. Donald est alors jugé coupable de ces méfaits à la Cour sans preuve directe, convaincue d'un motif de vengeance chez l'accusé: après tout, la famille Duquette se plaignait plusieurs fois qu’il les harcelait avant les évènements.

Un mandat d’arrestation étant lancé contre lui, cette chasse à l’homme passionne la presse qui présente une optique «western» de l’affaire. En effet, on met l’accent sur sa tête mise à prix et la traque en cours, quitte à répéter qu’il reste introuvable pour maintenir en haleine les lecteurs. La mort de Warren, chasseur de primes américain à sa recherche tiré par Donald, amplifie l’intérêt médiatique qui lui est porté.

Il est intéressant de constater l’ambivalence auprès de l’opinion publique sur son cas tel démontrée dans les journaux. D’une part on y évoque ses défenseurs qui, par exemple, font toutes les démarches pour le sortir de prison, tandis que d’autre part, on lui accorde mauvaise réputation en déclarant du soulagement des Méganticois qu’il soit enfin arrêté. Que ce soit pour le glorifier en héros d’origine écossaise ou se réjouir de son emprisonnement en avril 1889, Donald Morrison représente une figure criminelle emblématique de son époque.

Source: Québec, Police provinciale, 1888 (Collection patrimoniale de la Sûreté du Québec). Photographie. Québec, Sûreté du Québec, 1888.
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Scène du crime

Murdoch, le père de Donald, est installé avec sa famille au canton de Whitton depuis au moins 1861 (d’après le recensement de cette année). Malgré les efforts de son fils pour que les Morrison puissent conserver leur propriété, « Murdo » s’endette toujours davantage jusqu’au point où la demeure tombe aux mains de McAuley, le maire du village et plus grand prêteur de Mégantic.

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Lieu du supposé homicide involontaire

C’est dans l’ancien hôtel American que Morrison tire sur l’homme chargé de l’arrêter, Warren. Le propriétaire de l’hôtel Nelson, H. Leet, et d’autres villageois sont témoins de la scène. Tous sauf un déclarent un acte de légitime défense pour l’homme en cavale, avançant que Warren avait sorti de sa poche son arme à feu.

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Endroit de l'embuscade envers Donald

C’est dans la maison familiale des Morrison, à Milan, que Donald est arrêté.

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Premier pénitencier

Donald séjourne du 22 avril au 11 octobre 1889 à la Prison Winter, en attente de son transfert au Pénitencier de Saint-Vincent-de-Paul où il doit effectuer sa peine fédérale d’une durée de 18 ans.

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Deuxième pénitencier

Donald est transféré au Pénitencier Saint-Vincent-de-Paul, initialement pour purger une peine d’emprisonnement de 18 années avant d’être relâché le 19 juin 1894 sous l’ordre du Ministre de la Justice qui cède à une pétition. Seulement quatre heures après sa libération, il meurt des suites de la tuberculose qu’il y avait contractée.

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Cimetière où repose Donald

Dans le cimetière Gisla à Milan se trouve le corps de Donald Morrison et ceux des membres de sa famille, ainsi qu’une pierre tombale commémorative.

Source de l'image: «The Hunted outlaw, or, Donald Morrison, the Canadian Rob Roy». Montreal News, 1889, 98 p.