RemiLamontagne

C’est le 18 juillet 1888 qu’a lieu le meurtre de Napoléon Michel. Partant de St-Ferdinand et passant par le chemin Gosford vers 21h ou 22h, Rémi Lamontagne se rend chez son beau-frère. Napoléon Michel était marié à la soeur de Rémi, Léda Lamontagne, depuis le 13 février 1888. Vers 23h,  Rémi se rend chez Napoléon, lui tire un coup de pistolet sous l’oreille gauche et lui tranche la gorge. Sa soeur, Léda, est également présumée coupable d’avoir incendié la demeure [1]. Après cette attaque, Napoléon Michel survit un mois supplémentaire. Toutefois, le coroner Woodward note qu’il serait mort à la suite de ses blessures qui étaient toutes deux mortelles. En effet, puisque son pharynx était sectionné, Napoléon ne pouvait se nourrir adéquatement. Il serait donc décédé pour cause de sous-alimentation [2]. Par la suite, le 27 octobre 1888, Rémi est livré aux autorités, à la maison du coroner, par James Grimard, en échange d’une récompense de 1 000$. Il est ensuite conduit à la prison Winter où il est enregistré dans les registres d’écrou [3]. Le procès de Lamontagne débute alors le 2 octobre 1890 et se termine 10 jours plus tard. Ce procès sera très médiatisé. Les journaux locaux utiliseront énormément le tabou de la relation incestueuse entre Léda et l’accusé dans leurs publications.

Témoignage de Délima Roy tiré du journal du Progrès de l'Est. Source: « Cour d'assises ». Le Progrès de l'Est: organe des populations des Cantons de l'Est. 7e année, n° 375, 24 octobre 1890, [p. 2]. Source: « Cour d'assises ». Le Progrès de l'Est: organe des populations des Cantons de l'Est. 7e année, n° 375, 24 octobre 1890, [p. 2].

Tel que désigné par cet extrait du Progrès de l’Est: organe des populations des Cantons de l'Est, les procès de Rémi et de Léda seront médiatisés sous un angle dépeignant une famille hautement dysfonctionnelle. Il est à noter que Le Progrès de l’Est se veut un journal conservateur. Ces valeurs conservatrices liées aux moeurs catholiques se heurtent ainsi au tabou de l’inceste mis au jour par les procès Lamontagne. Au final, le 12 octobre 1890, le jury condamne Rémi Lamontagne à la peine de mort. Le 19 décembre 1890, l’accusé sera pendu à la prison Winter [4]. 

[1] Procès de Rémi Lamontagne, accusé du meurtre de Napoléon Michel le 18 juillet, 1888, et condamné, le 12 octobre, 1890, à être pendu le 19 décembre ; suivi du procès de William Wallace Blanchard, accusé du meurtre de Charles A. Calkins le 18 novembre, 1889, et condamné à être pendu le 12 décembre. Sherbrooke, Typographie du Progrès de l'Est, octobre 1890, p. 4-7.

[2] Ibid.

[3] « Notes de la rédaction ». Le Progrès de l'Est: organe des populations des Cantons de l'Est. 5e année, n° 512, 20 novembre 1888, [p. 2].

[4] Sherbrooke, Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Registre d'écrou de la prison Winter, 1882-1915.

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Lieu de départ du meurtrier

Saint-Ferdinand est le village de résidence de Rémi Lamontagne. C’est de cet endroit qu’il est parti la nuit du meurtre de Napoléon Michel, le 18 juillet 1888.

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Témoins occulaires

Le chemin Gosford est celui où Rémi Lamontagne a été aperçu par quelques témoins entre 21h et 22h la nuit du meurtre, le 18 juillet 1888.

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Scène de crime

Le Rang 3 est celui sur lequel a eu lieu le meurtre de Napoléon Michel vers 23h00 le 18 juillet 1888. À l’époque, cet endroit faisait probablement partie de la grande région de Wolfestown.

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Arrestation

Le 27 octobre 1888, à 6h du matin, le beau-frère de Rémi Lamontagne, James Grimard, le livre à la résidence du coroner Woodward à Sherbrooke et encaisse une récompense de 1 000$. Lamontagne se fait ensuite écrouer à la prison Winter.

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Procès

Palais de justice où a eu lieu, du 2 au 12 octobre 1890, le procès de Rémi Lamontagne, accusé du meurtre de Napoléon Michel

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Emprisonnement et pendaison

C’est à la prison Winter que Rémi Lamontagne sera incarcéré en attente de son procès et de l’exécution de sa sentence. C’est aussi à cet endroit qu’il sera pendu, le 19 décembre 1890.

POUR EN SAVOIR PLUS

Procès de Rémi Lamontagne, accusé du meurtre de Napoléon Michel le 18 juillet, 1888, et condamné, le 12 octobre, 1890, à être pendu le 19 décembre ; suivi du procès de William Wallace Blanchard, accusé du meurtre de Charles A. Calkins le 18 novembre, 1889, et condamné à être pendu le 12 décembre. Sherbrooke, Typographie du Progrès de l'Est, octobre 1890, 49 p. 

WIECHMAN, Dennis et al. « The Death Penalty: An International View ». The Howard Journal of Criminal Justice, vol. 28, n° 2, 1989, p. 124–137.

Source: « L'échafaud à Sherbrooke ». Le Progrès de l’Est : organe des populations des Cantons de l’Est, 7e année, n° 383, 19 décembre 1890, [p. 2].